Je vais voir souvent des spectacles vivants (Opéra, Ballet, Théatres, comédies musicales,...).
Sur cette page, vous pouvez voir les derniers spectacles que j'ai vus avec mon interpretation
et mes impressions sur le vif.
Norma, Festival 2025, Staatsoper Berlin, 13/04/2025
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De même que pour Parsifal, on voit la scène avant le début de la représentation. L'histoire
de Norma est transposée dans l'époque moderne. Rome devient une dictature et les Gaulois
sont les employés d'une usine fabriquant des statues religieuses. L'atelier comporte un four
central pour chauffer les moules en plâtres. Au début de l'ouverture, on voit l'atelier en
fonctionnement et soudain un murmure de l'extérieur amène des hommes en armes
qui le vandalisent. Ensuite, après un interlude de dix ans, les anges en plâtres
sont remplacés par des bustes du nouveau dictateur. Les chanteurs sont prodigeux autant Normal
que le Romain Pollione qui gère la nouvelle province conquise. Les seconds rôles ne sont
pas en reste. On quitte l'atelier pour des scènes plus intimes dans les apprtements des ouvriers.
Comme les statues dont on voit les différents stades, Norma est un personnage à l'état
brut que l'opéra façonne au fil des péripéties. Par dépit amoureux, elle en vient presque à se transformer
en une Médée mais c'est la droiture qui la rappelle à la toute fin où elle se dénonce elle-même
avant de se précipiter dans le four en feux. Pollione émut la rattrape et l'enlace pour le tombé de rideau.
Des huées bizarres interviennent à deux moments de la repésentation au moment où le chef d'orchestre
salut avant la reprise de la deuxième partie et lorsque que le metteur en scène
monte sur scène (tradition pour une première). Les deux semblent non-justifiés au vu de la qualité du spectacle.
On apprécie beaucoup ce décor méticuleux d'usine dans un grand engard.
En résumé, j'ai été impressionné par la qualité des distributions et de l'orchestre. Les mises
en scènes classiques et relativement simples mettaient bien en perspectives ces deux oeuvres.
- Place achetée sur le site de la salle.
Parsifal, Festival 2025, Staatsoper Berlin, 12/04/2025
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De retour dans le festival de printemps du Staatsoper Berlin. Il y a trois ans en avril 2022, je voyais
Cosi fan tutte, Le Mariage de Figaro et Don Giovanni avec pour fil conducteur que ce sont des livrets
de Lorenzo Da Ponte. Cette fois-ci, le festival propose deux opéras peu joués : Parsifal de Wagner
et Norma de Bellini. Le fil conducteur est l'opéra en trois actes proposé par Wagner
là où la mode était plutôt de cinq actes. L'opéra de Bellini rappelle le goût prononcé de Wagner
pour ce compositeur.
Commençons par la critique du premier opéra. La mise en scène se donne à voir avant le début de
la représentation. Le lieu où sont retirés les chevaliers est un intérieur en octogone avec des
colonnes à l'antique. Des fenêtres modernes cassent la structure de la salle. On a l'impression
de se retrouver dans une ancienne basilique de l'antiquité tardive.
Les chevaliers sont abattus et ont perdu leur lustre. Perceval chasse un cygne et est attrapé
par les chevaliers. On assiste alors au rite du Graal le point central de l'opéra.
La musique est fabuleuse avec le choeur qui porte ce rite mystique. Le metteur en scène
entremêle les genres : le père du roi en veste de cuir noir chante depuis un cercueil faisant
référence à Dracula, le roi porte une blessure qui ne se guérit jamais
d'où on prélève du sang qui est distribué aux chevaliers qui tirent leur énergie
de cette cérémonie. Pour le deuxième acte, Perceval va chercher la lance sacrée
qui a été dérobée dans une structure identique mais qui a été complètement repeinte en mauve.
Les chevaliers sont remplacés par des jeunes filles et femmes habillées en rose bonbon avec
des poupées. Perceval résiste aux tentations de l'amour et vainc ses mauvais souvenirs. Il ramène la lance aux chevaliers pour un
deuxième rite du Graal qui voit les principaux protagonistes disparaître laissant Perceval au
milieu des chevaliers en transe.
- Place achetée sur le site de la salle.
Orchestre du Konzerthaus, Ivan Fisher, Konzerthaus Berlin, 11/04/2025
- De retour dans ce temple de la musique classique en plein centre de Berlin
après plusieurs années, on ne se lasse pas de l'atmosphère néo-classique
de la salle. Cette fois-ci, ce sont les compositeurs Allemands de l'entre deux guerres qui sont
à l'honneur, ceux qui ont été ostracisés par l'Allemagne Nazie. Les bustes des anciens compositeurs Allemands
qui entourent la salle assistent à ce concert des modernes. Après une première partie très dense musicalement
qui se finit sur un concerto de violon, on passe en seconde partie à des chansons de Kurt Weill
l'auteur de l'opéra des quatre sous (vu à la comédie Frainçaise) et le lac d'argent (vu à l'Opéra
de Lorraine). On alterne entre musiques d'orchestre et chansons chantées par une cantatrice
qui maîtrise la gestuelle et l'intonation des chansons de cabaret.
- Place achetée au box office de la salle.
Le Barbier de Séville, Deutsche Oper Berlin, 08/04/2025
- Un Barbier très théâtral où la maison de Bartholo devient la scène
d'un théâtre ambulant jouant des rôles de la commedia dell arte dans une ville espagnole
au bord de la mer. Cette ville héberge des hippies et des vacanciers qui regardent d'un oeil
critique les stéréotypes des pièces jouées : une superposition de deux époques qui semblent
éloignées et séparées par un mur de verre transparent mis en évidence par une gestuelle des chanteurs.
Mais les habitants finissent par se prendre au jeu et à revêtir des costumes de l'époque des acteurs
en participant à la farce.
Côté musical, on note un passage de la calomnie très bien interprété avec
une bonne mise en scène sur le thème de Faust : Basilio s'apparente à Méphistophélès
et Bartholo à Faust. Comme toujours, on attend la fin de la première partie où toute
la mécanique de la comédie converge vers un passage très brillant de chant collectif avec
une musique exquise de Rossini. On assiste à une superbe prestation des chanteurs
sur la scène centrale. Figaro avec une voix puissante est virevoltant et nous mène tambour battant
cette comédie.
- Place achetée sur le site de l'opéra.
Lohengrin, Deutsche Oper Berlin, 06/04/2025
- Une ouverture brillante s'ouvre sur un champ de bataille où des femmes
cherchent leurs hommes parmi les morts. Lohengrin sous forme d'ange ailé a un rôle
ambigu dans cette mise en scène. Il est porteur d'espoir et de sacré mais il est chargé d'emmener
des hommes se battrent sur le front de l'est de l'allemagne où les Hongrois menacent.
La fin de l'opéra est inquiétante, il reste le point levé au milieu des soldats se transformant
en un ange de guerre. L'orchestre est excellent avec un moment touchant de mise en scène.
Après le seul moment d'intimité entre Elsa et Lohengrin, lorsque celui-ci se retire,
Elsa, désespérée d'avoir demandé à Lohengrin de révéler son identité, se lamente sur un lit. Celui-ci
se métamorphose en un autel puis avec un tableau de fond, c'est en fait une pierre tombale.
Dans ce tableau, on voit une femme qui parcoure une allée de tombes comme un rêve du futur funeste
qui attend les jeunes gens qui vont partir à la guerre. L'orchestre rayonne avec
des trompettes disposées partout dans la salle, le chef d'orchestre tourne la tête dans
tous les sens pour livrer une superbe prestation.
- Place achetée sur le site de l'opéra.
L'avenir nous le dira, Opéra de Lorraine, 04/04/2025
- Après deux trois devinettes et un coup de feu, on voit un rideau qui tombe puis qui
remonte pour enfin nous laisser découvrir un monde de machines créant des sons.
Elles nous sont présentées sur un tapis roulant. Un choeur d'enfant envahit ensuite le plateau,
certains arrivent dans des boîtes en carton. On peut distinguer trois mouvements dans le spectacle
Le premier passage un peu bizarre est un branlement de combat : ils prennent des vieux chiffons
et se mettent à travailler. Les mimes nous suggèrent un travail manuel arrassant.
On a ensuite une deuxième étape d'ordre où ils forment une chorale classique et sont à la recherche
de l'harmonie. Le dernier grand mouvement est une scène de carnaval où déguisés, ils nous font
de la pantomime sur le tapis roulant. Le carnaval prend fin, un soleil ébloui ce monde étrange
et on assiste à la plus belle chanson du spectacle. Depuis le début, on a un compte à rebours
qui a commencé à une heure. Les dernières minutes voient le coeur s'interroge sur le temps qui passe et comment
tuer l'ennui après le carnaval.
Les machine s'arrêtent avec le compte à rebours, on est plongé dans le noir, c'est la fin du spectacle.
Jeanne D'Arc, Ballet au théâtre de Münster, 23/03/2025
- Un ballet d'une heure, mais très dense, autour du personnage de Jeanne d'Arc. Le spectacle
s'ouvre sur un choeur fourni qui nous interprète des chants religieux accompagnant la révélation
de Jeanne d'Arc. Celle-ci a lieu aux flambeaux tenus par d'autres danseurs. Puis le choeur est utilisé
pour symboliser la cour du roi où Jeanne se voit remettre des gants de fer. Des percussions endiablées
accompagnent ses batailles et on assiste à son exécution sous de la lumière rouge. S'ensuit une scène
apaisée où les danseurs se produisent sur des percussions plus douces. Mais la trompe de la guerre
sonne encore et nos danseurs reçoivent encore des gants pour une prochaine bataille.
La musique reposait sur un choeur puissant et deux percussionnistes. On a de purs moments de ballet
rejoint par le choeur qui prend part à l'action.
Cette densité a poduit une standing ovation à la fin du spectacle.
- Place achetée directement sur le site du théâtre.
Le Misanthrope, Théâtre de l'Athénée Louis-Jouvet, Paris, 19/03/2025
- Un Alceste vieux dans un mode vieilli en noir et blanc. Un grand miroir
divisé en petits carrés sépare la scène en deux. De l'autre côté du miroir, se trouvent
des robes colorées de Célimène qu'elle ne mettra jamais pendant la pièce. Alceste paraît ridicule
à de nombreux moments de la pièce. A la fin, on est du côté de Célimène qui ne va pas jeune
se retirer sur une île déserte avec cet Alceste.
La scène où Oronte et Alceste demandent à Célimène de choisir montre tout le ridicule des deux
personnages. La mise en scène donne plus de poids à Célimène qui devient le personnage
central de la pièce et cela se voit dans l'occupation de l'espace par les acteurs.
Un très bon jeux d'acteurs pour une mise en scène sobre, mais efficace : le miroir peut
tourner à 180 degrés et une porte centrale permet aux personnages de passer au travers.
- Place achetée sur place au Box office du théâtre.
Samson, Opéra Comique, Paris, 17/03/2025
- Une recréation d'un projet d'opéra inachevé entre Rameau et Voltaire. Le livret
est moderne et fidèle à la Bible. Il nous livre des personnages torturés, proches de notre sensibilité
contemporaine. Le décor est un palais en ruine où on nous narre l'histoire
de Samson à partir du personnage de sa mère. De nombreux effets de lumières
renforcent la démesure de Samson. L'opéra contient de très bons moments d'émotion comme
celui où Dalila sur un lit laisse épancher sa tristesse d'avoir tromper Samson. Un bel effet acoustique avec un choeur
chantant dans les parties communes de l'opéra accompagne ce moment. On a l'impression d'une
fusion entre la salle et le choeur. Le choeur a une grande place dans cet opéra et permet d'exprimer
l'affrontement entre les Philistins et les Israéliens.
- Place achetée sur la bourse aux billets de l'Opéra Comique.
Peer Gynt, Théâtre du Châtelet, Paris, 16/03/2025
- Un spectacle ambitieux qui revient à la mise en scène d'Ibsen
qui s'est associé avec le compositeur Grieg pour mettre en musique une
pièce écrite pour être lue. L'orchestre de chambre de Paris nous interprète
la musique de Grieg pendant que les acteurs/chanteurs évoluent sur le devant de la scène
ce qui permet d'être plus proche du public. Derrière l'orchestre, un jeu subtil d'ombres chinoises
nous rappelle l'atmosphère des contes et leur illustration en noir et blanc à l'époque d'Ibsen.
Le décor est ingénieux avec des habitations sur pilotis qui sont amenées sur scène
par les côtés ainsi qu'une scène qui peut se soulever et faire apparaître un bâtiment où a
lieu le mariage du début de la pièce. L'acteur principal déborde d'énergie et
interprète tous les registres de la pièce, des plus burlesques aux plus sensibles comme
celui où il fait croire à sa mère mourante qu'elle rencontre Saint-Pierre et qu'elle est acceptée au paradis.
Ce personnage est entouré de très bons chanteurs et acteurs. Le texte est épuré pour le rendre plus
dramatique.
- Place achetée sur la bourse aux billets du Théâtre du Châtelet.
Pelléas et Mélisandre, Opéra de Paris, Bastille, Paris, 15/03/2025
- Un grand écran nous permet de créer l'atmosphère d'un monde
où la lumière est absente. Devant cet écran, un grand bassin évoque le thème de l'eau trouble
très présent dans l'opéra. On a une mer sombre et menaçante. Des carcasses d'animaux s'entassent au fur et
à mesures du déroulement de la pièce. Les moments clés de l'opéra sont bien rendus :
l'épisode des cheveux longs, la visite de la grotte des deux personnages principaux,
l'épisode où l'enfant est interrogé à son insu par le mari pour savoir si sa femme
est adultère. Cette nouvelle mise en scène permet de bien se figurer les éléments naturels
inquiétants qui s'accordent avec une histoire très trouble : celle d'un mari plus âgé que
sa femme, très jaloux et qui jusqu'au lit de mort de sa femme la questionne sur sa
relation avec son frère.
- Place achetée sur le site de l'Opéra de Paris.
La Belle au bois dormant, Opéra de Paris, Bastille, Paris, 13/03/2025 & 14/03/2025
- Un ballet fleuve de 3h20 avec deux entractes courts. On est porté par des
décors majestueux formés de colonnes torsadés vertes et en toile de fond des temples
à l'antique. L'apparition de la nature est suggérée de manière subtile par des panneaux en
en bois verts. Le corps de ballet porte des robes vert pâle qui s'accordent avec les colonnes.
On retient quelques passages curieux. Des paysannes sont injustement accusées et un bourreau
est prêt à les exécuter : une illustration sans doute d'un monde où se côtoient des personnages emperruqués
comme au temps de Louis XIV, mais qui a toujours une certaine cruauté dans ses châtiments.
Une scène originale est l'errance du prince dans la forêt avant de trouver le château.
Il refuse les plaisirs de la chasse et des fêtes galantes pour faire une introspection au coeur
de la nature. La dernière partie est ravissante avec des personnages iconiques comme l'oiseau
bleu et d'autres animaux interprétés par des rôles duo.
On ne se laisse pas de le revoir (vu deux soirs de suite avec une distribution différente).
- Place achetée sur le site de l'Opéra de Paris etb la bourse aux billets.
Le voyage de Monsieur Perrichon, Artistic Théâtre, Paris, 11/03/2025
- Un voyage de monsieur Perrichon haut en couleur avec un cercle au milieu
où se passe l'essentiel de l'action. On peut le voir comme le cadrant d'une horloge qui met en
abîmes la mécanique de la comédie de Labiche. On a un passage de traîneau qui épouse le cercle
comme pour un mécanisme d'horloge. Les écrans nous permettent de voyager de paris à la
mer de glace. C'est une pièce plus subtile qu'il n'y paraît. Le thème central est la vanité
et le paraître de Monsieur Perrichon. Deux jeunes gens courtisent sa fille.
Il déteste celui qui va le sauver au ski, mais adule celui qu'il va sauver d'une crevasse dans la mer
de glace. On a même droit à un épisode final typiquement parisien avec un potentiel duel.
C'est très enlevé. Le théâtre est moderne en gradins et offre une scène très large.
- Place achetée sur le site du théâtre.
La vérité, Théâtre Edouard VII, Paris, 06/03/2025
- La pièce reprend l'idée de Trahisons de Pinter (voir ci-dessous).
Le trio amoureux est transformé en quatuor. On passe d'une tragédie à une comédie grinçante.
Mais la pièce est plus inquiétante que celle de Pinter. Pinter se limite aux deux amis et la
femme de l'un d'entre eux. Zeller fait apparaître la deuxième femme et c'est de loin le personnage
le plus inquiétant de la pièce.
La mise en scène est subtile : on change souvent de lieu.
Les lumières et les meubles changent pour créer de nouveaux espaces. La pièce est superbement
écrite et l'on est directement plongé dans les relations des personnages. Le burlesque
accompagne avec brio le caractère dramatique de la pièce.
- Place achetée sur le site du théâtre.
Semele, Théâtre des Champs Elysées, Paris, 06/02/2025
- Un opéra de Haendel joué par un casting anglophone au sommet.
Le même opéra sera joué à Londres en Juin 2025. Pretty Yende incarne une Semele
très sensuelle qui se fait avoir par un Jupiter froid proche d'un barbe bleu.
Jupiter et Junon forment un couple bourgeois et Semele fait partie
de leurs domestiques. On la voit au départ enlever des cendres d'une cheminée
au centre de la mise en scène. Ce détail de mise en scène est crucial et prend tout son sens dans
les derniers moments de l'opéra où Semele est brûlée dans la cheminée et remplacée par une
autre servante. La sensualité prend la forme d'un lit rond couvert de draps verts. La joie
de vivre de Semele est en opposition du couple Jupiter/Junon très froid et manipulateur.
Le chant est très distribué entre les chanteurs qui sont tous excellents même les petits rôles.
Le point d'orgue est sans doute le moment où Semele demande à Jupiter de se montrer dans
tous ses feux, ce qui provoquera sa perte.
- Place achetée sur le site du Théâtre des Champs Elysées.
Trahisons, Théâtre de l'Oeuvre, Paris, 01/02/2025
- Le spectacle est une pièce d'Harold Pinter avec l'acteur Swann Arlaud (L'avocat
dans Anatomie d'une chute). L'histoire se base sur Un trio amoureux très trouble formé
de deux amis
travaillant dans le monde de l'édition et de la femme de l'un d'entre eux. L'un a une histoire
sur plusieurs années avec la femme de l'autre. On remonte le temps en voyant les moments clés
de leur histoire jusqu'à la première déclaration d'amour. Cela devient de plus en plus
malsain à mesure que l'on se rapproche du début. Les acteurs sont vraiment excellents
et mettent en valeur un texte très dramatiques. On apprécie particulièrement le jeu de
Swann Arlaud sur un personnage dans l'indécision et dépassé par les évènements.
J'aime beaucoup le style de Pinter basé
sur un langage simple où se dégage d'emblée une histoire très intéressante.
Un théâtre de l'oeuvre au sommet avec cette production.
- Place achetée au kiosque Théâtre.
Le prix, Théâtre Héberthot, Paris, 22/01/2025
- Dans un décor d'époque avec une évocation de la ville de
Stockholm, Otto Hahn, chimiste allemand joué par Arditi va bientôt
recevoir son prix nobel. Sa femme s'absente et voilà que surgit à
l'impromptu, sa collaboratrice d'avant la guerre qui codirigeait avec lui
un institut de recherche en Allemagne. Elle a fui peu de temps avant la découverte
capitale sur la fission nucléaire qu'Otto a publiée seul et qui lui vaut le prix (titre de la pièce).
La confrontation des deux personnages nous plongent dans l'Allemagne de 1907 à 1933 avec
une évocation des crimes nazis. On se focalise sur leur travail de recherche et leur relation complexe.
Le duo fonctionne très bien. Arditi est sur la défensive et très trouble. Plus on avance dans la pièce
plus on rentre dans la partie intime des personnages qui nous est dévoilée vers la fin de la pièce.
La mise en scène joue sur les clairs obscurs pour nous évoquer quelques scènes clés du passé.
- Place achetée au kiosque Théâtre.